L’aventure, c’est l’aventure
Le Service Volontaire Européen (SVE), un programme européen, est avant tout une expérience d’apprentissage passionnante pour des centaines de jeunes en fin de cursus scolaire. Le SVE leur permet de partir en tant que volontaires dans le cadre d’un projet proposé par une association locale et, par la même occasion, de découvrir l’Europe et la réalité du travail. Les types de projets sont variés : art et culture, social, environnement et protection du patrimoine, médias et information des jeunes, lutte contre les exclusions, santé, économie solidaire, sport, diversité culturelle, avenir de l’Europe…
C’est ainsi que, pour l’année scolaire 2016-2017, une vingtaine de jeunes se sont lancés dans l’aventure en Belgique, pendant un an. Parmi eux, deux ont choisi le Centre Reine Fabiola. Aitor Rodriguez Villagarcia et Beate Bruttger.
« Je viens d’Allemagne, près de Frankfort. J’ai 19 ans et j’avais envie de faire quelque chose qui ait du sens après mes études et pas directement recommencer d’autres études… C’est important pour moi que je fasse quelque chose dans le social. », explique Beate, qui travaille au foyer d’hébergement le Garnisteau. Beate souhaite devenir International Manager, autant dire que c’est bien loin du travail d’éducateur qu’elle effectue actuellement mais, pour elle, se sentir utile pour les autres est déjà une expérience en soi.
Pour d’autres, être volontaire est déjà une habitude comme pour Aitor :
« Je viens d’un petit village en Galice, à Fonsagrada, en Espagne. Faire cette année de volontariat c’est normal pour moi. J’en avais déjà fait auparavant, pas des périodes aussi longues : un mois, quelques semaines avec d’autres services de bénévolat. Ici c’est une année complète, c’est long (rires) ». Une année c’est long mais c’est aussi le meilleur moyen pour se faire une idée de la réalité du travail. Une occasion en or pour Aitor qui a choisi une orientation en rapport avec le handicap au sein de ses études.
Chacun de leur côté, ils travaillent. A l’atelier du Plantin, Aitor explore les sections, il y découvre les différents projets, rencontre les résidents, apprend de nouvelles choses. Beate, elle, découvre le travail d’éducatrice en foyer. « La plus grande difficulté ici, je pense, c’est la langue. Si on ne maîtrise pas la langue, on ne maîtrise pas la communication et on est vite perdu, mais ce n’est qu’une question d’habitude ».
Car oui, il faut rappeler qu’aucun des deux volontaires ne parlait français en arrivant en Belgique. La barrière de la langue reste un des plus grands obstacles. Mais chacun à leur manière, ils y trouvent des solutions comme par exemple de suivre des cours de français durant leur temps libre. Parfois aussi, il arrive que les volontaires de Belgique organisent la visite d’une ville belge tous ensembles. Beate et Aitor ont pu ainsi découvrir Bruges, Bruxelles, Namur pendant les fêtes de Wallonie, Mons, Tournai, Liège… Ils ont également pu rendre visite à d’autres volontaires, dans leurs projets respectifs.
Nul doute que, réciproquement, le Centre Reine Fabiola et ces deux volontaires laisseront une trace indélébile de leur passage dans leurs souvenirs…